Ces mains, plaquées dans l’espace, seules au-dessus des foules,sont les flashs ultimes des attaques extrêmes faites à l’être.Ces mains d’aieules, qui par touches intimes, ont passé l’histoire. Ces mains m’agrippent aussi par leur ligne barbelée. Ces mains qui déchirent les silences par l’uppercut d‘un son, le coup de feu qui stoppe la course d’un corps qui se déploie et tend ses bras vers le vent. Le crâne brisé qui raisonne comme ces arbres éclatés, trop secs, protégé par des doigts dérisoires. Les flots déchainés des écumes, broyant sur le rocher les doigts griffés qui se dérobent. Ces mains figées par le fouet de la corde tendue de mort sous le poids du corps lapidé. Ces mains échappées du lien rongé par le temps, trop tard, qui ne libère que poussière et silence.
Martin Côme